Îlot de chaleur : Différence entre versions

De La Librairie Thermographique
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[[file:Ilot_chaleur_profil.jpg|Vue graphique d'un profil type d'îlot de chaleur urbain, source Netherlands Space Office]]
 
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Le graphique ci-contre montre la courbe des températures typiques dans une ville selon les activités et l'occupation du sol et au fur et à mesure de l'approche d'un centre. Observez le chute radicale au niveau d'un parc urbain.<ref>[http://www.spaceoffice.nl/nl/Satelliettoepassingen/Nieuws/1200/__Satellieten-voorspellen-hitte-eilanden-in-steden__.html Satellieten voorspellen hitte-eilanden in steden], Netherlands Space Office
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Le graphique ci-contre montre la courbe des températures typiques dans une ville selon les activités et l'occupation du sol et au fur et à mesure de l'approche d'un centre. Observez le chute radicale au niveau d'un parc urbain.
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== Voir aussi ==
 
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Version du 24 décembre 2013 à 11:07

Sommaire

Îlot de chaleur

Généralement urbains, ce sont des phénomènes d'élévations locales de la température tant diurne que nocturne. Il sont des effets locaux mais peuvent même désormais influer la météo régionale vu l'ampleur de certains.

Ce phénomène est forcément lié à l'exode rural qui vide les campagnes et augmente la taille des villes créant des contrastes de plus en plus fort surtout dans le cadre des mégapoles.

Thermographie infrarouge d'un îlot de chaleur urbain à Atlanta, USA, source: NASA


Ces bulles d'air chaud causent différents problèmes

Ces îlots diminuent fortement les effets du froid dans les cités, mais posent plusieurs problématiques :

  • À l'échelle locale (cours intérieures en particulier) la climatisation électrique peut fortement augmenter le phénomène car les climatiseurs rafraîchissent l'intérieur du bâtiment, tout en rejetant les calories vers l'extérieur ce qui crée le paradoxe d'un rafraîchissement qui accentue encore les points chauds extérieurs
  • Ils diminuent les rosées, vents, brumes et brouillards qui sont autant d'épurateurs d'air tout en augmentant les effets de smog (brouillard de pollution) qui peuvent rester piégés dans la bulle d'où une forme de "plafond" sale au-dessus des villes que l'on perçoit souvent le plus au soir et donc contribuer à concentrer les pollutions mais aussi à les combiner.
  • Ils accentuent les effets sanitaires et socio-économiques des canicules ;
  • Ils polluent la mesure des moyennes des températures régionales et locales et donc les prévisions météorologiques, car beaucoup de stations météorologiques ont été entourées au fur et à mesure du temps par un tissu urbain de plus en plus dense et « chaud ». Ce qui va progressivement invalider notre vision de l'évolution du climat faute de points de référence anciens.
  • Ils sont par contre bénéfiques pour la pratique du vol à voile et du vol libre. En effet, les parkings qui ont une surface importante, sont d'excellents réservoirs de chaleur. Ils sont à l'origine d'ascendances fiables (que l'on appelle familièrement « pompes de service ») et particulièrement notables en fin de journée mais le bénéfice est discutable

L'urbanisme, source et solution

La structure et l'albédo des villes, ainsi que leur manque de végétation prédisposent les villes aux bulles de chaleur. Des milieux minéraux ou végétal presque comparables existent dans la nature (falaises, canyon...), mais pas certains matériaux (verre, métal); surtout les infrastructures de types routes imperméabilisées n'existent pas à l'état naturel. L'accélération et la forte artificialisation du cycle de l'eau sont des caractéristiques urbaines qui ont d'importants impacts climatiques ainsi que leur évacuation qui n'est pas sans conséquence non plus.

Les solutions?

  • Limiter les surfaces asphaltées ce qui est difficile pour les routes où l'on ne peut bien souvent qu'arborer les abords mais où l'on pourrait cependant limiter l'évacuation des eaux par les égouts en créant des structures naturelles de rétention le long des chaussées et plus de parkings sur substrats comme les grilles de béton sur gravier.
  • Limiter les immeubles à peau lisses en verre/métal pour mieux gérer le vent et les réflexions du soleil (à Londres un bâtiment à une forme convexe qui permet la concentration des rayons solaires dans sa rue et crée des zones d'échauffement dépassant les 50°C [1]).
  • Gérer des alternances de zones vertes et des couloirs "verts" pour l'aération et la biologisation.
  • Accentuer et encourager les toitures et terrasses vertes afin de végétaliser au maximum la ville même de manière artificielle
  • Améliorer les transports en commun pour optimiser l'utilisation des transports
  • Amélioration des isolations pour diminuer la consommation de gaz ou de mazout de chauffe
  • Traitement des coloris de façade et de toiture pour plus réfléchir la lumière sans la concentrer et gérer les réfléchissements.[2]
  • Récupérer, comme à Paris, les eaux de pluie pour humidifier les chaussées au matin ce qui permet de rafraîchir et nettoyer.[3]

Thermographie infrarouge de la signature thermique de Salt Lake City, Utah, USA; source: NASA

Profil thermique type des îlots de chaleur urbain

Vue graphique d'un profil type d'îlot de chaleur urbain, source Netherlands Space Office

Le graphique ci-contre montre la courbe des températures typiques dans une ville selon les activités et l'occupation du sol et au fur et à mesure de l'approche d'un centre. Observez le chute radicale au niveau d'un parc urbain.


Voir aussi

  • Carte thermographique comprenant de nombreux liens des cartographies aériennes infrarouges en milieu urbanisé.
  • Villes, catégorie regroupant des images des villes, aériennes ou non
  • Aérien, catégorie regroupant tout ce qui concerne l'aérien

Références et notes

  1. A Londres, un gratte-ciel accusé de faire fondre les voitures
  2. Ilôts de chaleur urbains, Wikipédia
  3. Météo-France & CSTB (2012). EPICEA - Rapport sur le volet 3 - Lien entre l’urbanisme et le climat urbain : tests de sensibilité dans le contexte de la canicule de l’été 2003 (p. 103).
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