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Images infrarouges et diagnostic médical
Associer thermographie et médecine semble curieux et déroutant à première vue. Je m’y suis intéressé par accident : lors d’une démonstration à une réunion locale, l’une de nos membres me demanda de lui thermographier le dos, même au travers de son T-shirt ; en voici le résultat :
Nous avons donc examiné sa chemise, pas de motifs, pas de doublure, un tissu classique sans reflets , … Voici quelques photos d’autres personnes :
Vous observez que les plis des vêtements créent des zones d’ombre et des nids de chaleur, que le tissu reflète parfois, … mais absolument rien d’aussi comparable et régulier que la première photo. Mais l’explication de notre membre fut beaucoup plus simple ; lors d’une visite au PASS, elle avait remarqué cette anomalie dans son dos lors d’une démonstration de thermographie, mais n’avait pas pu l’approfondir. Elle profita donc de l’occasion pour essayer de comprendre le pourquoi, d’autant qu’elle se savait atteinte d’une sévère inflammation de la colonne vertébrale. Il a donc bien fallu admettre que son état de santé créait des tensions qui influaient sur sa circulation sanguine, ce qui abaissait la température d’une partie de son dos. Par après, j’ai pris plus de renseignements et découvert que la thermographie pouvait être largement exploitée en médecine, même si ce n’est pas le cas actuellement en Belgique. Cependant, elle est généralement une méthode complémentaire. Bien qu’elle ne permette pas de connaître et analyser les causes, elle montre des conséquences dont les causes peuvent être multiples. Actuellement, elle est déjà utilisée dans les diagnostics de cancer du sein, analyse de l’étendue des inflammations et gangrènes, analyse des troubles physiologiques dûs au stress, troubles de la circulation, traitement du stress, sinusite… Exemple de l’analyse du traitement d’une contraction d’une des deux mains, qui a permis de juger objectivement de l’efficacité du traitement :
Les contractures musculaires peuvent également être observées : c’est plus efficace que les méthodes actuelles basées essentiellement sur la palpation.
Source : Thermographie de la circulation dans les mains
Crédits image: Healthscan
C’est donc une application tout à fait sérieuse et où une large base documentaire existe, malheureusement encore une fois seulement outre-atlantique.
Même si son usage reste limité et en combinaison avec d’autres méthodes, voici un exemple d’appareil utilisé :FLIR EBX
C’est un matériel portatif dont le prix varie entre 1.000 et 10.000 euros TTC, donc même accessible à un généraliste qui pourrait déjà grandement améliorer son diagnostic préliminaire sans surcoût trop important. Il peut également servir à trier les urgences, surtout dans des cas de symptômes pas physiquement évidents et même détecter les cas où un état psychosomatique sévère génère des conséquences physiques directes mais aussi pour les épanchements, les fractures non ouvertes, …
Cet appareil ne demande pas de consommables, il peut être emporté partout, sauvegarde les images et permet également de suivre un état, de préserver une situation à un moment T et de visualiser les effets de certains traitements de manière plus précise qu’une échographie.
Cependant, cet appareil ne visualise que les effets de surface et ne remplace donc pas les autres méthodes, mais il permet souvent d’éviter de devoir recourir à la combinaison de plusieurs autres méthodes, voire de se contenter du compte-rendu d’auscultation.
Hugues CREPIN
--Hcrepin (discussion) 29 janvier 2013 à 18:09 (CET)
Suite sur: Thermographie et imagerie médicale: conditions
Mais aussi sur :Statique versus dynamique en thermographie médicale
