Définition et principes généraux
Le mot drone vient du mot anglais signifiantfaux-bourdon ou encore se dit UAV (Unmanned Aerial Vehicle). C'est un aérodyne télécommandé emportant un appareillage ou une charge utile, destiné à des missions de surveillance, d'analyse, d'audit, d'exploration, de renseignement, de combat voire de transport. Les drones sont à l'origine utilisés au profit des forces de sécurité d'un État, mais ontde plus en plus des applications civiles professionnelles, voire de loisir, il semble suivre le même cheminement que les techniques thermographiques.
Sa taille et sa masse (de quelques grammes à plusieurs tonnes) sont fonction des capacités opérationnelles recherchées mais surtout de la technologie de moteur utilisée (électrique ou à explosion) mais aussi de la composition de la structure du drone. Le pilotage automatique ou à partir du sol (ou télépilotage) permet d'envisager des vols de très longue durée, de l'ordre de plusieurs dizaines d'heures, à comparer aux deux heures typiques d'autonomie d'un chasseur en ce qui concerne les aspects militaires. [1]
En ce qui concerne les aspects civils, les drones y sont généralement à propulsion ou à sustentation électrique et basé sur des matériaux ultra-légers, les autonomies sont extrêmement variables et dépassent rarement l'heure dans la technologie de 2013.
Drones et thermographie aérienne
L’utilisation du drone est un sujet d’actualité : outil militaire, cinéma, évènementiel, photographie, … Mais en dehors de ces usages, le drone représente une réelle opportunité sur le marché de l’inspection technique : photogrammétrie, géométrie, topographie et bien sur thermographie.
Ces machines se composent d’une plate-forme (structure, moteurs, autopilote, capteurs, nacelle, ...) et cela pour une charge utile maximum variable selon les modèles. Afin de répondre à la législation de chaque pays et de garder une certaine agilité en vol, la plateforme doit être adaptée à la charge utile.
La thermographie par drone peut être utilisée dans différents secteurs : agriculture, bâtiment, carrières,… [2]
Les deux types de drones :
Drone à voilure tournante
- A voilure tournante : Le drone se déplace grâce à des hélices (de 4 à 8). Le pilotage est le plus souvent manuel. L’autonomie est comprise entre 5 et 20 minutes. La portée technique est de 3 km, la portée légale de 100 mètres autour et 150 mètres au-dessus du télépilote (cf. législation ci-dessous). De nombreux fabricants existent sur le marché. Ce type de drone est plus maniable et permet un vol stationnaire mais il utilise une grande partie de son autonomie pour rester en sustentation. Il a aussi l’inconvénient d’être plus lourd et plus fragile qu’une aile volante.
- A voilure fixe : Le drone est propulsé par 1 ou 2 moteurs et se déplace grâce à 2 ailes (type avion). Le pilotage est le plus souvent automatique. L’autonomie est comprise entre 20 et 50 minutes. La portée radio est de 3 km. Ce type de drone sera plus adapté à la production de thermographie sur de grandes surfaces.
Les autres paramètres à prendre en compte :
La finalité étant bien entendu d’obtenir des images de qualité et opérationnellement exploitables, il conviendra de respecter plusieurs règles en fonction des résultats espérés : heure de la prise de vue (matin, après midi, soirée, …), hauteur de vol, angle du capteur par rapport au sol. Le drone ne pourra pas remplir 100% des besoins et reste un outil complémentaire aux moyens aériens traditionnels (hélicoptère, avion, ULM, ..).
Les avantages du drone :
- Un investissement limité qui permet de maitriser les coûts d’une opération de thermographie
- Une flexibilité accrue car le drone est peu dépendant de la météo (voilure fixe), facilement transportable et son vol nécessite peu de formalités administratives
- Une grande maniabilité qui permet un résultat précis et ce pour des zones difficiles d’accès
La législation française :
La France a prévu 4 scénarios d’utilisation en fonction de la hauteur de vol, du travail ou non en agglomération, du poids du drone, de la visibilité. Ces scénarios limitent aujourd’hui l’usage du drone pour la thermographie aérienne (survol de bâtiments, de personnes, hauteur, distance, …).
Deux arrêtés principaux encadrent désormais cette pratique:
- En date du 11 avril 2012, le premier [3] traitant de la conception et de l'utilisation des aéronefs civils qui circulent sans aucune personne à bord.
- Le second relatif à l'utilisation de l'espace aérien par les aéronefs qui circulent sans personne à bord. Certaines sociétés sont autorisées par la DGAC à produire des drones civils en série[4] [5]. L'ADmkIV d'AIRdrone [6] est le premier drone homologué par la DGAC pour une utilisation en Agglomération (Scénario S3), notamment grâce au parachute intégré dans le cockpit.
Les perspectives :
Le marché du drone va encore fortement évoluer :
- Technologiquement avec une augmentation de l’autonomie et de la charge utile associée à une miniaturisation et un allégement des composants. Les capteurs vont également subir de grande transformation
- Légalement : tous les pays européens et mondiaux vont prendre d’ici 2015 des dispositions pour sécuriser l’utilisation du drone. Locadrone fait par exemple parti de la Fédération Professionnelle du drone qui travaille avec la DGAC sur la construction de la législation française en 2014
Voir aussi :
Références et notes
- ↑ Wikipédia, drone
- ↑ Locadrone SAS photographie aérienne digitale et en thermographie, Lille : 21 rue César Loridan 59910 Bondues
Paris : 56 quai Alphonse Gallo 92100 Boulogne Billancourt
- ↑ Arrêté du 11 avril 2012 relatif à la conception des aéronefs civils qui circulent sans aucune personne à bord, aux conditions de leur emploi et sur les capacités requises des personnes qui les utilisent
- ↑ liste des constructeurs d'aéronefs télépilotés ayant reçu une attestation de conception de type
- ↑ La France règlemente l’utilisation des drones civils dans l’espace aérien
- ↑ http://www.airdrone.fr