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L'étalonnage est toujours le plus important en thermographie et la mise en condition et sous tension permet souvent de dépasser les éléments d'environnement. | L'étalonnage est toujours le plus important en thermographie et la mise en condition et sous tension permet souvent de dépasser les éléments d'environnement. | ||
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Ici, on induit un stress sur une main qui génère une réaction de vasodilatation qui dépasse les traces normales, on va donc se focaliser sur la signature thermique de cette vasodilatation et non plus sur des températures, seulement sur les contrastes et formes. | Ici, on induit un stress sur une main qui génère une réaction de vasodilatation qui dépasse les traces normales, on va donc se focaliser sur la signature thermique de cette vasodilatation et non plus sur des températures, seulement sur les contrastes et formes. |
Suite de l'article: Images infrarouges et diagnostic médical
Thermographie et imagerie médicale
Il y a quelques temps, j’ai soumis à votre attention un article intitulé «Images infrarouges et diagnostic médical ». J’avais promis de revenir sur le sujet et mes problèmes chroniques de genou m’ont également permis quelques « expérimentations » instructives.
Tout d’abord, j’avais été surpris du peu d’utilisation de cette technique en Europe et de la méfiance qui l’entourait aux Amériques. Pas mal de recherches et de test m’ont permis de comprendre pourquoi.
En effet, autant c’est une méthode précise, précieuse et instructive, autant elles peut être biaisée et demande des précautions insoupçonnées. Ainsi, et c’est logique, un thermogramme (image thermographique) doit être une image étalonnée que pour être comparable. Cependant, déjà, chacun est unique donc ce qui est vrai chez l’un ne sera pas exact chez l’autre, pire encore, l’âge fait varier les paramètres.
Dans le cadre de la détection du cancer du sein, je vais vous énumérer les recommandations formulées par le Dr William Cockburn, un des experts du domaine :
Ironiquement, dans le cadre des imageries thermiques de dépistage de cancer du sein, l’un des tests est de justement mettre en contact les mains ou les pieds avec de l’eau ou un gel glacé afin de créer une réaction corporelle. Ainsi, cette action crée-t-elle une réponse neurologique d’augmentation de la température des cellules saines des seins tandis que les cellules cancéreuses ne changeront pas de température et seront donc brutalement découvertes par l’analyse. On le voit, la méthode est donc longue, astreignante et demandant rigueur, son coût est donc dans la préparation et plus dans la technologie. Cependant, même en respectant tout cela, normaliser l’analyse d’une image thermographique reste délicat. Exemple en image, une personne aux mains chroniquement froides et une autre aux mains chroniquement chaudes.
On ne peut donc généralement pas les mesurer dans les mêmes plages de températures. On pourra argumenter sur une histoire de sexe mais même au sein d’un même sexe, les disparités sont grandes et il faut encore y ajouter la problématique des peaux sèches, grasses ou moites qui en changeant le lustre de la peau, vont décaler le spectre thermique perçu par la caméra.
Cette technique serait donc inexploitable ?
Non, pas du tout, mais comme toute technique, elle a ses limites et l’une d’elle tient à un paramètre simple : nous sommes tous uniques. Voici par exemple un genou accidenté sous bande de contention (portée une heure) et le même genou, fonctionnel cette fois,après une journée sous bande de contention (tous les deux coté gauche).
La bande de contention rend les image inexploitables pendant plusieurs heures et, pire encore perturbe la circulation sanguine des deux côtés. À gauche, le thermogramme au retrait de la bande, à droite, deux heures plus tard :
La seule chose qui semble claire est que le tendon intérieur gauche semble celui qui est touché mais toute l’ampleur est masquée par le redémarrage sanguin au retrait de la bande. Voici donc la démonstration que toute compression du corps demande au minimum deux heures après son retrait pour s’estomper. Donc, montres, bagues, fourreau, sangle de portage, … tout cela perturbe l’analyse. Néanmoins, le corps reste symétrique et la connaissance des circonstances aideront le professionnel à pondérer l’image. Et dans bien des cas, avec un peu d’analyse ou de questions, tout peut bien s’éclairer. Cependant, un patient a les moyens de volontairement influer sur son imagerie thermique et, là, c’est un autre problème car la technique demanderait, à priori, de faire perdre une demi-journée au patient pour une procédure normalisée.
Cependant, dans le cadre des occlusions vasculaires, l'on arrive déjà à des protocoles normalisés, rapides et à peu de frais:
L'étalonnage est toujours le plus important en thermographie et la mise en condition et sous tension permet souvent de dépasser les éléments d'environnement.
Voici maintenant, une expérience basée sur le tableau ci-dessus, avec un autre matériel et une palette de couleur légèrement différente:
Conclusion: le sujet n'a normalement pas tellement à s'inquiéter et ceci montre aussi la durabilité d'un petit refroidissement de 30 secondes ainsi que l'importance de l'angle et de la face d'observation.
Ici, on induit un stress sur une main qui génère une réaction de vasodilatation qui dépasse les traces normales, on va donc se focaliser sur la signature thermique de cette vasodilatation et non plus sur des températures, seulement sur les contrastes et formes.