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C'est d'ailleurs l'ironie de ce genre d'opération, on isole d'un côté mais comme d'un autre, on augmente énormément la température locale, on augmente le différentiel de température entre l'intérieur et l'extérieur ce qui explique que le bénéfice en isolation soit si faible, la nature même de l'intervention changeant les paramètres de mesure. | C'est d'ailleurs l'ironie de ce genre d'opération, on isole d'un côté mais comme d'un autre, on augmente énormément la température locale, on augmente le différentiel de température entre l'intérieur et l'extérieur ce qui explique que le bénéfice en isolation soit si faible, la nature même de l'intervention changeant les paramètres de mesure. | ||
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+ | L'isolant et son réfléchissant ne donne pas de signe de vieillissement particulier et même avec une caméra plus sensible, les contrastes restent similaires, essentiellement les pont thermiques de fixation du radiateur transparaissent mais un décollement partiel de l'isolant sur le dessus de la niche se rajoute. | ||
=== Conclusions === | === Conclusions === |
Sommaire |
Mur: briques pleines de campagne classiques, épaisseur 10 cm au lieu du radiateur, 35 cm ailleurs
Isolant: insolant mince de 4mm d'épaisseur avec couche réfléchissante
Lieu: Belgique, Hainaut, Manage
Températures extérieures: 2°C à 7°C
Température ambiante réfléchie: -8°C
Température intérieure: 20°C
Il ne s'agit pas d'un test effectué avec des matériaux étalonnés et des conditions environnementales sous contrôle, aucun résultat n'est à prendre au pied de la lettre mais démontre une tendance et des effets.
Ainsi, la température d'eau chaude est-elle gérée en automatique par la chaudière, la température extérieure est-elle variable ainsi que la durée de chauffe. Par contre, l'expérience se déroulant dans une cour emmurée, l'influence d'un vent éventuel est-elle faible c'est pourquoi ce facteur n'est pas mentionné.
Nous sommes ici dans le cas où la température du radiateur atteint 57°C en pic et le sol de la cour est aux alentours de 4°C.
Observons bien que le ventre le chaleur se situe légèrement plus haut que le centre géométrique du radiateur.
La différence de température entre la face externe du mur et le sol de la cour fait de l'ordre de 6°C et le point chaud tourne aux alentours de 13°C.
La différence de température entre cette portion de mur et le reste du mur tourne autour de 4°C.
On observe déjà que la température globale du radiateur augmente légèrement et que celle de la lame d'air mur/radiateur ainsi que celle de collants sur la face réfléchissante augmente nettement, nous venons d'un 14°C sur le mur avant isolation et obtenons un 35°C à certaines parties après isolation.
Le résultat est visuellement impressionnant mais beaucoup moins quand l'on reprend les chiffres, la différence de température entre cette portion de mur surchauffée et le reste du mur est de l'ordre de 3°C et reste encore de 5°C avec le sol de la cour. C'est le défaut des tests en environnements naturels, les paramètres changent beaucoup .
Par contre, il est certain que le rendement du radiateur a été largement optimisé par cette couche et que la face intérieure du mur est nettement moins froide qu'auparavant.
Ici, la chaudière a décidé de servir le radiateur avec une eau 8°C plus chaude qu'auparavant ce qui crée une différence plus importante même si la température du sol de la cour est de 2°C plus chaude que lors des conditions originelles, avant l'isolation.
Ici, les choses deviennent plus nettes, le ventre thermique du radiateur est moins net et n'affiche qu'un 11,3°C contre 12,7°C précédemment.
La différence de température entre la zone surchauffée et le reste du mur tourne autour des 3,5°C
Par contre, 4 points chauds apparaissent plus fort que précédemment, ce sont les attaches métalliques du radiateur qui sont scellées dans le mur, elles étaient à maximum 10,9°C voire invisibles auparavant et portent maintenant jusqu'à 13,4°C ce qui est logique, le métal est un excellent transmetteur de chaleur et les vues extérieures montrent que désormais ces zones peuvent dépasser 35°C contre 14°C précédemment.
C'est d'ailleurs l'ironie de ce genre d'opération, on isole d'un côté mais comme d'un autre, on augmente énormément la température locale, on augmente le différentiel de température entre l'intérieur et l'extérieur ce qui explique que le bénéfice en isolation soit si faible, la nature même de l'intervention changeant les paramètres de mesure.
L'isolant et son réfléchissant ne donne pas de signe de vieillissement particulier et même avec une caméra plus sensible, les contrastes restent similaires, essentiellement les pont thermiques de fixation du radiateur transparaissent mais un décollement partiel de l'isolant sur le dessus de la niche se rajoute.
Il n'y a pas de miracles, les performances d'un isolant sont certes liées à son k mais aussi à son épaisseur, la couche est ici si mince qu'il faudrait des valeurs de k quasi nulles et comme en plus le côté réfléchissant augmente la température intérieure, c'est déjà un miracle que le rayonnement du mur ne soit pas plus important après pose qu'avant.
Cependant, le gain de rendement sur le radiateur grâce à la face réfléchissante est indéniable et, sur un mur mince ou en briques perforées, le bénéfice est indéniable car l'inertie thermique du mur apportera très peu.
Si l'on compare également l'homogénéité de rayonnement, on voit bien que thermiquement parlant le système fonctionne mieux, la chaleur est diffusée plus uniformément et les attaches métalliques témoignent par leur pont thermique que la température intérieure de l'interface mur/radiateur est nettement plus chaude (3,5°C de gain mesuré sur le pont thermique et de l'ordre de 20°C de gain à la face interne du mur).
Source: Analyse thermographique de la pose d'un isolant mince réfléchissant
Hugues CREPIN